Le couvre-feu de Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est du pays, a été levé ce matin à 6h. Il avait été imposé il y a six jours par le gouvernement turc dans le quartier de Kaynartepe.
L’armée affirme que cette opération a permis de protéger la population des attaques des séparatistes kurdes. Ces derniers avaient entrepris d’ériger des barricades, creuser des tranchées et poser des mines dans le quartier.
Face à la détermination gouvernementale d’endiguer tout mouvement séparatiste, ils persistent dans leurs représailles vis-à-vis des forces militaires. Les violences se multiplient entre les combattants pro-kurdes et l’armée turque depuis que le cessez-le-feu a été interrompu par Ankara en juillet dernier.
La levée du couvre-feu n’indique aucun relâchement des mesures sécuritaires, notamment pour contrer un potentiel dérapage en ce jour de Newroz qui rassemble des milliers de personnes à Diyarbakir. A Istanbul, la crainte d’un nouvel attentat se fait sentir.
Manon Guilbert