Suite aux attaques de Nice, le jeudi 14 juillet, lors de la fête nationale française, le président de la République, François Hollande, a confirmé la prolongation de l’Etat d’urgence de trois mois.
Une tragédie à douze jours de la fin de l’état d’urgence
Les évènements dramatiques de Nice arrivent à douze jours de la fin annoncée de l’état d’urgence en France. Le président François Hollande avait en effet annoncé que l’état d’urgence prendrait fin avec la fin de l’Euro 2016 et celle du Tour de France, fin juillet. Cette mesure exceptionnelle devait donc prendre fin le 27 juillet après 9 mois en vigueur. L’état d’urgence avait été proclamé à la suite des attentats à Paris et à Saint Denis, le 13 novembre dernier. Dans la nuit du 14 juillet, suite à l’attaque sanglante de Nice, le président français a annoncé une prolongation de trois mois de l’état d’urgence, face à « une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié », selon les mots de François Hollande.
Une disposition contestée
Depuis déjà plusieurs mois, des voix se lèvent, contestant la continuité de l’état d’urgence. En effet, certains dénoncent l’inefficacité et les dérives de cette mesure qui est censée rester « exceptionnelle ». En février, l’organisation non-gouvernementale Amnesty International avait critiqué avec véhémence ce régime d’exception dans son rapport annuel. L’organisation avait notamment dénoncé les nombreuses « dérives » et avait qualifié ce système de « liberticide ».
Le président Hollande a annoncé qu’un nouveau projet de loi serait soumis au Parlement d’ici à la semaine prochaine.
Manon Chauvet